Institué en 1766, le principe de transparence (offentlighetsprincipen) autorise les Suédois à accéder à la plupart des documents publics, comme la déclaration fiscale ou les frais de transport d’un ministre, après en avoir fait la demande. Malgré ces précautions, le royaume n’est pas à l’abri des scandales. En 2006, deux ministres sont forcées de démissionner. L’une est accusée d’avoir caché la vente de certaines actions et l’existence d’une résidence secondaire ; l’autre, d’avoir payé une nourrice au noir et omis de s’acquitter de sa redevance audiovisuelle pendant seize ans. Mais le scandale que les citoyens n’ont pas oublié reste l’« affaire du Toblerone ». En 1995, Mona Sahlin, numéro 2 du gouvernement social-démocrate, avait réglé quelques courses, dont une barre chocolatée, avec une carte de crédit de fonction. Bien qu’elle ait immédiatement remboursé le montant de ces emplettes, la vice-ministre avait dû démissionner. En Suède, les élus n’ont pas droit au faux pas. 

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