Le 9 avril prochain, le journal que vous tenez entre les mains se déploiera comme une grande aile d’oiseau dans le ciel mouvementé de la presse écrite. Lancer un journal papier, en 2014 ? La gageure est forte. Notre ambition l’est plus encore. Depuis le tournant des années 2000, l’univers des médias connaît une révolution fulgurante induite par des technologies numériques d’une puissance sans précédent. L’information coule à flux continu, dans un trop plein désordonné qui brouille le sens des événements et les prive de perspective. Face à ce déferlement, nous avons bâti un journal résolument différent, dans une radicalité assumée. Son titre porte en lui notre volonté d’innover. Il s’appelle le 1.

Le 1 car nous traiterons chaque semaine d’une grande question.
Le 1 car notre support consistera en une seule feuille, sans agrafe ni page volante.
Le 1 pour affirmer l’unité du savoir de manière unique, en rapprochant la connaissance et le sensible, l’expertise et le poétique.
Le 1 car nous voulons retrouver chaque semaine le souffle et l’énergie d’un premier numéro.

Journal d’idées plus que d’opinion, le 1 veut offrir à ses lecteurs des regards variés sur le monde qui s’invente sous nos yeux. Dans un esprit d’ouverture, mêlant la quête de sens et l’appétit de la découverte, des sources de réflexion stimulantes et généreuses contenues dans un bel objet qu’on regarde, puis qu’on garde après l’avoir lu. Une lecture de moins d’une heure, tant il est vrai que le temps est aujourd’hui notre bien le plus rare. Une lecture dense et surprenante pour un journal qui peut se lire du début jusqu’à la fin, selon l’adage du « less is more » cher aux Anglo-Saxons. Pour chaque thème, le fond et la forme se réinventent et ne font qu’1.
Le parti pris d’une faible pagination s’est imposé comme une nécessité. Être instructif plutôt qu’exhaustif. Inspirer autant qu’informer. Lire court pour penser longtemps. En bousculant les codes habituels de la presse, nous manifestons l’indépendance de notre démarche et de nos contenus. Nos pages sont vierges de toute publicité. C’est dans cette fragilité que nous comptons puiser notre force, avec vous. Grâce à vous.

Le 1 est une offre de rupture. Il invite à une véritable aventure sur papier, un support qui, loin d’avoir dit son dernier mot, s’exprime avec son propre langage. Rencontre d’une loupe et d’un kaléidoscope, cet hebdomadaire invite à réfléchir et à découvrir, à penser sans autre contrainte que le souci du vrai, sachant que la vérité peut arborer plusieurs visages.

Notre première innovation, c’est bien sûr le format. Le 1 ne se feuillette pas, il se déplie. Une expérience inédite dans la presse. Pour le lecteur, un jeu d’enfant : trois temps et trois mouvements, trois temps de lecture qui vont de l’intime à l’analyse, de la réflexion au récit organisé autour d’un grand visuel : notre bel oiseau. Un oiseau qui, par son envergure spectaculaire, ne peut appartenir qu’à l’univers de l’imprimé. Ce dépliage, c’est notre réponse à l’époque qui se ferme et se racornit. En ouvrant le 1, vous ouvrirez vos bras et votre esprit. Du yoga en origami.

Autre innovation clé, le 1 s’empare chaque semaine d’un thème choisi dans l’actualité. Sachant que le bruit médiatique est le contraire de l’actualité. À la fragmentation de l’information, nous répondons par l’approfondissement d’une question soumise à plusieurs regards croisés. La culture avec la géopolitique. La littérature avec l’économie. La poésie avec l’anthropologie. La philosophie avec la statistique, l’histoire ou la psychanalyse. L’urbanisme avec le graphisme ou la cartographie. C’est le socle de la troisième innovation : une approche multiple, tissée de points de vue inattendus, afin de voir le monde autrement. Avec pertinence et impertinence, avec une exigence dans la langue comme dans la pensée. Notre journal n’aura pas réponse à tout mais « question à tout », pour reprendre la célèbre formule de Milan Kundera sur le roman. L’enjeu est de poser la bonne question, d’attraper le réel avec les bonnes pinces, loin des préjugés, de l’entre-soi, des évidences trop évidentes.

Voir loin, avoir la mémoire et l’impatience de l’avenir, donner le goût de transmettre et de découvrir : voici l’ambition tracée pour ce journal 1-sensé que nous rêvons de rendre pour vous, chaque semaine, 1-dispensable.  

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